La Camargue, entre nature et culture

Terre de rencontre entre le Rhône et la Méditerranée, la Camargue, plus grande zone humide d’Europe, est un territoire d’histoire et de cultures. Une terre à la recherche constante d’un équilibre entre l’activité des hommes, la biodiversité et la préservation de son environnement. Une terre où la nature, domptée par les hommes, n’a pourtant pas perdu son caractère sauvage.

Pour satisfaire votre curiosité, rendez-vous au Musée de la Camargue, qui illustre parfaitement ce rapport entre l’homme et la nature avec son exposition permanente « Le fil de l’eau, le fil du temps ». 

Musée de la Camargue
Musée de la Camargue© M. Mercier

Une alchimie fertile

Le Rhône a façonné ce delta au gré de ses divagations successives et il l’enserre aujourd’hui entre ses deux bras : le Grand Rhône à l’est et le Petit Rhône à l’ouest. Un triangle de 150 000 hectares que se partagent les communes d’Arles, des Saintes-Maries-de-la-Mer et de Port-Saint-Louis-du-Rhône et sur lequel veille le Parc naturel régional de Camargue. Une veille nécessaire, car nous sommes ici dans un trésor de biodiversité, un lieu d’exception pour la faune et la flore.

Mais sa richesse est aussi culturelle : entre les deux bras du Rhône, la Camargue est une île qui rassemble ses habitants dans une même identité : ils sont avant tout des camarguais.

Leur histoire est celle d’hommes tenaces, qui se sont appropriés la maîtrise des eaux et ont rendu ce lieu habitable et fertile. En effet, le fonctionnement écologique du delta est indissociablement lié aux activités économiques que les camarguais ont adapté au milieu : riz, sel, élevage de taureaux et chevaux.

Ces activités sont le socle de l’identité culturelle de la Camargue : jeux taurins, travail et loisirs équestres, folklore provençal et fêtes chrétiennes rassemblent les camarguais et participent de l’attraction pour les touristes de plus en plus nombreux.

Un homme, le Baron Folco de Baroncelli, a été particulièrement décisif dans la structuration de cette identité camarguaise. En véritable amoureux de ce territoire, ami de Frédéric Mistral et cofondateur du Félibrige, il a codifié les traditions dont les camarguais sont si fiers aujourd’hui.

Gardian et son cheval, en Camargue
© C. Naudot