Bien sûr, si vous pensez « Camargue », les images qui vous viennent à l’esprit sont celles de grandes étendues où le moindre relief interpelle. Des espaces où la terre se mêle à l’eau, et où la faune est omniprésente. Au cours de votre visite, vous le constaterez : la Camargue est bien plus diverse. Vous découvrirez une mosaïque de milieux et de paysages associant marais, étangs, littoral, salins, boisements et espaces agricoles. On parle ici, de basse, moyenne et haute Camargue pour distinguer les paysages.

La basse Camargue, immense et infinie

Au sud, la basse Camargue file à l’infini au-delà de la mer Méditerranée. Seuls les phares et l’église des Saintes-Maries-de-la-Mer émergent de cette immensité. Relativement préservé de l’urbanisation, le littoral s’étire en longues plages, parfois rythmées par les dunes. Un paysage également fortement marqué par le sel qui donne à l’eau des salins, des couleurs allant du bleu au rose tendre et au pourpre, d’où émergent des montagnes de sel dans une composition géométrique. La végétation s’est adaptée aux incursions de la mer et seules, quelques espèces végétales : salicornes, soudes, obiones et saladelles s’y développent formant de vastes étendues de sansouïres.

Salins en Camargue
© Pauline Daniel

La moyenne Camargue, entre eaux douces et saumâtres

Au centre, la moyenne Camargue où les étangs du Vaccarès et des Impériaux règnent en maîtres sur une faune et une flore exceptionnelles. Des écrins naturels protégés sur lesquels veillent de nombreux acteurs engagés pour leur protection.

C’est aussi la Camargue des espaces ouverts, des manades et des pelouses rases occupées par les troupeaux de taureaux et de chevaux.

Barque sur l'étang du Vaccarès
Barque sur l’étang du Vaccarès© C. Scanapiero – PNRC

La haute Camargue, dite fluvio-lacustre

La haute Camargue, s’étend d’Arles au Vaccarès. Elle est celle des grandes cultures. Un paysage semi-ouvert, à l’origine un territoire forestier,  que les hommes ont défriché et aménagé pour la culture du blé, puis de la vigne et du riz. Les infrastructures hydrauliques et les digues délimitent les “planches” de culture séparées par des fossés dont le niveau d’eau est contrôlé. Des roseaux, quelques bosquets de chênes, les peupliers blancs et les haies de tamaris jalonnent les espaces cultivés tandis que les ripisylves du Petit et du Grand Rhône ferment l’horizon. C’est aussi la Camargue des grands mas par lesquels vous pénétrez en passant par des entrées monumentales et des allées alignées de platanes, de pins ou de cyprès.

Rizière en Camargue
Rizière© C. Scanapiero – PNRC