Aux confins du Rhône et de la Méditerranée, la Camargue, baignée d’iode et de soleil, est un territoire unique, beau et fragile, qui fascine. Le Parc naturel régional de Camargue veille depuis plus de 50 ans pour concilier sa préservation et les activités humaines. De la haute Camargue agricole, à la basse Camargue des étangs et marais où pâturent chevaux et taureaux, en passant par la Camargue côtière des pêcheurs et saliniers, cette région se dévoile aux curieux et aux audacieux qui savent prendre le temps.
Histoire d’eaux
S’émerveiller est ici le premier pas pour prendre conscience de la nécessité de respecter et protéger cet environnement fragile.
Façonnée par le Rhône au gré de ses déplacements, la Camargue est la plus vaste zone humide d’Europe et le second delta de Méditerranée, après celui formé par le Nil.
À ses embouchures qui donnent leur nom aux Bouches-du-Rhône, le fleuve a ainsi ouvert ses bras il y a 6000 ans pour former une île de 145 000 hectares où les écosystèmes et la biodiversité sont mondialement reconnus.
De nombreux gestionnaires (lien vers essentiel préservation acteurs) interviennent pour la protection de ce territoire classé zone humide d’importance internationale en vertu de la Convention de Ramsar et classé en totalité, zone Natura 2000.
On y trouve la Réserve nationale de Camargue, le Parc naturel régional, le Conservatoire du littoral mais également des réserves naturelles volontaires comme celle de la Tour du Valat.
Histoires d’Hommes
Née d’une savante alchimie faite d’eau douce et salée, de soleil et de vent, la Camargue a aussi été façonnée par les hommes.
Bordé au sud par la Méditerranée, le delta est marqué par l’empreinte de l’eau et du sel. Une salinité couplée aux débordements du Rhône, qui auraient pu décourager les hommes. Mais au cours des siècles (lien vers essentiel Histoire), ils se sont adaptés, modifiant le paysage et les écosystèmes avec la construction de digues dès le XIXème siècle, puis la mise en œuvre de l’irrigation et du drainage. Ces systèmes complexes ont permis de régulariser l’errance des eaux et de donner à la Camargue un visage plus stable.
La Camargue est ainsi devenue au fil du temps, une terre de culture et d’élevage. Plus récemment, le tourisme a pris une place prépondérante dans l’économie. Conscients de la fragilité de leur territoire, les camarguais dans leur grande majorité, font ainsi le pari d’une agriculture extensive et de l’écotourisme, pour assurer une préservation durable.